Que feriez-vous si vous pouviez prévoir l’avenir ? Les arbres bourgeonnent chaque printemps. Un thé réchauffe celui qui regarde la neige tomber derrière la fenêtre pendant l’hiver. L’été se prête parfaitement à une partie de beach-volley. Chaque saison annonce ses activités, mais les cycles de la vie ne se résument pas au climat. L’entrepreneur traverse des cycles de remise en question. Ces cycles peuvent durer quelques années ou quelques mois selon l’ampleur des projets mais ils annoncent toujours des événements essentiels pour l’avenir de l’entreprise, parfois pour sa survie. Aujourd’hui, nous explorons les quatre saisons du business, un sujet dans lequel beaucoup d’entrepreneurs risquent de se reconnaître. Et c’est passionnant.
Le printemps du business
Le printemps symbolise la floraison. Les projets sortent de terre comme les plantes, les idées foisonnent, la motivation est à son comble.
L’enthousiasme porte l’entrepreneur qui travaille sur une nouvelle idée. Et un capital de départ fournit les moyens de lancer le projet avant qu’il soit suffisamment mûr pour apporter les premiers clients. Des auteurs plus théoriques (et moins poétiques) décrivent le printemps du business comme une crise de survie : il faut lancer la machine avant que l’euphorie initiale ne s’estompe.
Puisque le temps est compté, la préparation, en amont du lancement, joue un rôle primordial. L’entrepreneur prudent étudie son business plan et son business model pour anticiper de nombreux d’éléments. Il réfléchit alors à l’organisation de son activité opérationnelle, bien sûr, mais également aux systèmes de support comme la gestion de l’informatique, la comptabilité ou le support client, pour ne citer qu’eux.
En termes de relation client, le printemps porte le nom de know. Il s’agit de faire connaître l’entreprise et ses services aux prospects. Dans cette période sensible, avec des ressources limitées, on ne cherche pas à développer une image de marque ou une fidélité du client. En revanche, cette phase du développement du projet cherche à s’assurer qu’un maximum de clients potentiels connaît l’offre de service.
Dans la nature, les plantes puisent leur énergie dans leur réserve de sève le temps de redémarrer leur métabolisme. Et pour traverser le printemps, l’entrepreneur doit trouver un savant équilibre entre son impulsion de départ et le choix des quelques tâches sur lesquelles il se concentre.
L’été du business
L’été symbolise la récolte. Les céréales arrivent à maturité et la moisson doit être terminée avant que les cultures ne se dégradent. Et avec ce travail intense, vient aussi la prospérité.
Les opportunités d’affaires se présentent de toutes parts et l’entreprise peut enfin se faire une santé financière, mais les experts en développement d’entreprise décrivent aussi l’été comme la crise de croissance. Le projet a réussi son départ printanier, il a trouvé ses clients et se développe. La difficulté consiste alors à fournir ses services à suffisamment de clients pour obtenir les revenus nécessaires au développement de l’entreprise et préparer les périodes plus difficiles. Mais si l’entreprise a besoin de plus de clients, elle a aussi besoin de temps pour assurer la qualité. C’est là que les choses se compliquent.
Le développement des processus doit permettre de résoudre le dilemme. Et c’est souvent un bouleversement pour l’équipe. Des procédures et des indicateurs de qualité font leur apparition. Le travail initialement informel et libre devient plus encadré.
Les marketeurs évoquent la période du love . Les clients ne doivent plus simplement connaître l’entreprise, mais aussi aimer ses produits. Le nombre de commandes explose dès que le service proposé s’adapte plus finement au besoin des clients. Il est donc important de comprendre pourquoi, pour un même service de base, les clients s’adressent plus à une entreprise qu’à une autre.
L’automne du business
Avec l’automne et la saison des semis, une question occupe tous les esprits : quelles variétés cultiver ? Pour les businessmen aussi, l’automne c’est la saison des choix.
La crise identitaire qui accompagne l’automne est finalement inévitable. L’entrepreneur lance son projet au printemps par amour du métier. Un été fructueux lui impose la mise en place des processus. À l’automne, il réalise qu’il est devenu à la fois un gérant et un leader, mais qu’il ne se consacre plus autant qu’il l’aurait voulu à son métier. Parfois, son équipe prend en charge l’activité opérationnelle pendant qu’il gère les dossiers administratifs. Il se trouve à la croisée des chemins, un certain nombre de questions se posent :
— Que veut faire l’entrepreneur ? Quel sens donne-t-il à son travail ? Quelle est l’interaction avec sa vie personnelle ?
— Que va faire l’entreprise ? Quels seront les prochains services proposés ? Quelle activité peut-on arrêter ?
Beaucoup d’entreprises choisissent de diversifier leurs offres de produits, mais pour concilier emploi du temps et charge de travail, il s’avère souvent plus malin de se spécialiser sur une offre plus restreinte. La qualité peut alors augmenter tout en optimisant l’organisation. On s’adresse plus efficacement au client, on diminue le nombre de procédures, le nombre de fournitures…
En termes de clients, on parle de trust. La relation client se resserre. Plus que de renforcer l’adéquation de vos services au besoin du client, il s’agit maintenant de développer sa confiance. Il doit être certain que, quoi qu’il arrive, vous allez fournir un service d’exception. Avec les choix de l’automne vient aussi l’amélioration.
L’hiver du business
L’hiver prend souvent l’allure d’une saison morte. Plus rien ne pousse. Et pourtant, c’est aussi la période essentielle pendant laquelle la terre se régénère avant de repartir pour un nouveau cycle. Si les agriculteurs vivent alors sur leurs réserves, ils soignent leurs animaux, réparent leurs outils et s’assurent que tout sera en place pour une prochaine année d’exception.
Analyse, conclusion, vision et cohérence sont les maîtres mots de l’hiver. L’entrepreneur tire les leçons du cycle qui se termine. Il challenge sa vision et définit le projet directeur du prochain cycle. Une recherche de cohérence assure une certaine forme de continuité et permet au chef d’entreprise d’emmener ses clients et ses investisseurs dans son nouveau périple.
La neige hivernale cache parfois des pièges. Le monde change. Si la vie est constituée de cycles et de phénomènes récurrents, mais chaque nouveau départ possède aussi ses spécificités. Pour l’entrepreneur, le calme apparent de l’hiver, c’est une période d’observation et de veille. Il s’agit de détecter les signaux faibles, les indices qui annoncent les changements dans l’univers de l’entreprise.
Quand tout recommence… ou presque
L’innovation et l’audace marquent chaque nouveau cycle. Si cette activité permet de faire bouger le monde, elle est également gourmande en investissements. L’entreprise qui a su prospérer durant un cycle entier prendra donc un nouveau départ au printemps, mais l’expérience accumulée permet d’aller plus loin comme chaque marche d’un escalier permet de gravir la suivante.
Cette période de rupture porte aussi le nom de fidelity, elle nécessite une fidélité client. À ce niveau, on parle plus de fans qui vous suivent, quelles que soient vos propositions. Ce ne sont plus vos services qui les fédèrent, mais l’identité, la communauté que vous représentez.
Que ce soit en agriculture ou dans d’autres métiers, diriger une entreprise, c’est à la fois anticiper l’avenir et fixer un cap. Connaître la saison dans laquelle votre business se trouve vous permettra d’anticiper un certain nombre de remises en question et de diminuer les risques.
Bien sûr, les choses ne se présentent pas exactement de la même manière selon la taille de l’entreprise et son capital de départ. Une entreprise d’une personne ne vit pas son développement de la même manière qu’une start-up. Mais elles traversent les quatre saisons à leur échelle. Et à la fin du cycle, il reste souvent un simple sentiment de satisfaction.
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