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L’intelligence émotionnelle : ce que vous pouvez changer

Dernière mise à jour : 5 juil. 2022

« Les gens intelligents iront loin dans la vie ». C’est ce qu’on nous répète depuis notre plus tendre enfance. Et ce n’est pas faux, mais nous a-t-on vraiment tout dit ? Dans les années 80, les scientifiques commencent à se rendre compte que le QI n’est pas le seul facteur qui influence nos choix. Nos émotions comptent tout autant. Pour avancer, encore faut-il pouvoir rester maître de soi, travailler avec les autres, comprendre ce qui les motive, leur faire comprendre ce que nous voulons. Bref, il faut graisser les rouages des relations sociales. Et la logique pure, mécanique, n’est pas la meilleure manière d’y parvenir. Aujourd’hui, nous abordons l’intelligence émotionnelle, et vous verrez qu’avec quelques concepts simples vous pouvez changer beaucoup de choses.





Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?

Le pouvoir de déduction de Sherlock Holmes fait rêver. Qui ne se verrait pas percer les mystères les plus insolubles, comprendre ce que personne ne peut comprendre et garder une longueur d’avance sur tout le monde. Et pourtant le détective surdoué reste un homme isolé et un éternel insatisfait. Plus récemment, des séries télévisées telles que Scorpion ou HPI relatent les aventures de personnes elles aussi extraordinairement douées et qui doivent pourtant composer avec un monde qui ne les comprend pas toujours. Tous ces personnages manquent peut-être d'une pincée d’intelligence émotionnelle.

D’un point de vue scientifique, c’est dans les années 80 que le neuropsychologue Antonio Damiaso démontre expérimentalement que les choix en apparence logiques des individus sont en réalité affectés par leur état émotionnel.

La plupart d’entre nous a déjà vécu cette situation dans laquelle, la tentation est trop forte, on réagit avec nos tripes. On nous titille et on riposte (fort, de préférence). Ça fait du bien, sur le coup. Parfois, on subit la pression et on s’écrase. Et on se rend compte après coup qu’on aurait pu réagir de façon un peu plus subtile. C’est le fameux « j’aurais dû répondre que… ».

Le psychologue Daniel Goleman fait une synthèse des travaux sur la relation entre les émotions et la raison dans son livre « l’intelligence émotionnelle » en 1995. Il décrit le concept comme la capacité à reconnaître, comprendre et gérer ses émotions pour prendre de meilleures décisions. Et parmi les sentiments qui influencent le plus souvent nos choix, on retrouve la peur, la tristesse ou la colère, mais aussi des émotions positives comme la joie.

L’ouvrage explique l'importance de comprendre et de gérer ses émotions, mais aussi de se prendre en compte, soi-même, mais aussi de tenir compte des autres. Une bonne décision repose ainsi sur quatre piliers :

  • la conscience de soi, de ses émotions et de leur influence ;

  • la maîtrise de soi et la prise de recul ;

  • la conscience sociale et la prise en compte des émotions des autres ;

  • la gestion des relations pour influencer et inspirer les autres.

Qu’apporte l’intelligence émotionnelle ?

Toutes les formes d’interactions relationnelles peuvent profiter de l’intelligence émotionnelle. Elle favorise le travail en équipe, en particulier lorsque ses différents membres poursuivent des objectifs différents ou ne partagent pas toujours les mêmes valeurs. Les entreprises y font de plus en plus souvent appel et proposent des formations, notamment à leurs managers, pour renforcer la cohésion d’équipe et favoriser la motivation.

La santé profite également de l’intelligence émotionnelle. L’emballement des émotions provoque des pics d’adrénaline ou d’hormones de toutes natures qui, à forte dose, malmènent le corps. Les émotions trop brutales persistent plus longtemps dans le temps. Elles nous amènent à ressasser les mêmes idées et réduisent notre concentration. Notre sommeil perd en qualité sans compter que le domaine professionnel s’invite à la maison et inversement. Comprendre et gérer ses émotions, c’est améliorer sa qualité de vie.

Finalement, lorsqu’on peut assurer la cohésion des autres, lorsqu’on reste maître de soi, notre image est valorisée. Les gens ont plus confiance et pensent plus facilement à nous lorsqu’une opportunité se présente.

Pour créer ses effets bénéfiques, l’intelligence émotionnelle cherche à :

  • mieux communiquer avec les autres, diminuer l’agressivité et s’assurer que nous faisons passer le bon message ;

  • adapter le langage au contexte et surtout à l’autre pour s’assurer qu’il reste en situation de réceptivité ;

  • comprendre les motivations des autres et trouver les points de convergence d’opinions, en particulier en cas de conflit latent ;

  • faire la différence entre notre ressenti immédiat, les émotions et les conséquences réelles d’un événement.

Comment développer son intelligence émotionnelle ?

Si l’intelligence émotionnelle fait de plus en plus parler d’elle, c’est qu’elle se révèle bien plus facile à acquérir que l’intelligence « cartésienne ». Jetez un œil à ces quelques idées.

Pratiquer l’écoute active

Le besoin d’être écouté fait partie de la nature humaine. Lorsque quelqu’un vous confie un malaise, écoutez-le. Reformulez ce que vous avez compris de son message et mettez un nom sur les émotions que vous percevez. Il pourra rectifier si vous vous êtes mal compris.

L’astuce ici consiste à réaliser que le besoin exprimé diffère parfois du besoin réel. Dans l’article sur l’art de poser les bonnes questions, j’évoquais l’exemple d’un sportif. S’il veut remporter la compétition, il recherche peut-être quelque chose de plus profond comme la reconnaissance du public ou la fierté des parents.

Adapter la communication

Dans le tumulte de la vie quotidienne, nous ne sommes pas toujours dans la meilleure situation émotionnelle pour communiquer nos attentes. Il suffit d’être « un peu à cran » pour « ruer dans les brancards ». Avant de réaliser quelque chose d’important, posez-vous les quatre questions suivantes :

  • Qu’est-ce que je veux réellement ?

  • Qu’est-ce que je pense ?

  • Qu’est-ce que je ressens ?

  • Qu’est-ce que je fais ?

Prenez conscience des émotions qui influencent vos choix aujourd’hui, mais qui auront disparu demain. Il ne s’agit pas d’annuler les émotions mais de les réguler, de les doser.

Vous voilà prêt pour décider ce que vous voulez exprimer, à qui et quand.

Gérer ses émotions

Une émotion reflète toujours un besoin. Comprendre ce besoin constitue une étape nécessaire pour ajuster ses décisions et les satisfaire.

Le stress reflète souvent une peur. Demandez-vous de quoi vous avez peur. Quelle est la pire situation qui puisse arriver ? En quoi est-elle nuisible et que peut-elle vous apporter ?

La colère traduit une violation de nos valeurs. Quelqu’un a franchi une limite inacceptable à vos yeux. Laquelle ? Expliquer à la personne dans quelle situation vous trouvez lorsqu’elle agit ainsi. Mais faites-le sans agressivité. N'invitez pas les autres à vous agacer encore plus.

La tristesse acte souvent un échec. Prenez simplement le temps nécessaire pour l’accepter et passer à la suite lorsque vous vous sentirez prêt.

Prendre ses responsabilités

Les autres sont responsables de leurs actes. Ils ne sont pas pour autant responsables de votre réaction ou de vos émotions. Lorsque quelqu’un interfère avec vos objectifs, prenez de la hauteur, c’est votre responsabilité. Vous pourrez peut-être le faire changer d’avis, trouver une façon d’avancer sans lui ou simplement accepter que vous êtes dans une impasse et vous concentrer sur ce que vous pouvez changer. Dans tous les cas, chacun reste libre de ses opinions, même si elles ne vont pas dans votre sens.

Garder le contrôle

Lorsque les émotions s’accumulent, lorsqu’elles deviennent intenses, on peut vite perdre le contrôle de soi et se laisser emporter dans des réactions extrêmes. Si vous vous trouvez dans cette situation, fermez les yeux, respirez profondément et prenez du recul comme si vous n’étiez qu’un spectateur dans une situation qui ne vous concerne pas personnellement.





On réagit parfois de manière viscérale et compulsive. On agit de façon automatique. On fait le choix qui nous libère d’une pression dans l’immédiat. Mais l’intelligence émotionnelle, c’est comprendre qu’il y a un travail d’équipe à mettre en place pour gagner sur le long terme. Sans compter que prendre conscience des mécanismes qui induisent nos émotions, c’est aussi une façon de relâcher la pression. Et oui, l’intelligence c’est surtout écouter ce qu’il se passe en nous.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à visiter la chaîne YouTube de Jo. Ses vidéos proposent de suspendre le temps un instant pour découvrir de nouveaux concepts, méditer ou prendre du recul. Abonnez-vous ;-).

Adrien






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